Donner aux transporteurs routiers la possibilité de faire
transporter leurs véhicules par rail, tel était le défi que s'est
lancé l'ingénieur et industriel français Rene Porte, victime d'un
accident causé par un camion fou dans les années 1930. L'idée n'est
pas nouvelle puisqu'elle avait déjà été testée de l'autre côté de
l'Atlantique, notamment en 1926 par le Chicago North Shore and
Milwaukee Railroad, mais limitée à sa plus simple expression.
Déposé le 2 décembre 1932, sa demande de brevet concernant les
"Améliorations dans les moyens permettant le transport de charges
roulantes, en particulier de véhicules, par des wagons de chemin de
fer" est officiellement enregistrée le 14 mars 1933.
Sources: Les rails de l'histoire n° 4 - https://issuu.com/gayalanouvelleagence/docs/journal_4_site/10
En 1934, la Société pour l’Union des Transports
Ferroviaires et Routiers -
UFR est créée avec le soutien de :
- la Compagnie Française de Matériel de Chemins de Fer -
CFMCF ;
- la Société des Transports Automobiles et commerciaux -
STA ;
- la Société Industrielle de Transport Automobile -
SITA ;
- la banque Neuflize.
Président et directeur général de l'UFR, René Porte travaille à
rendre son processus opérationnel. Pour cela, sa société commande à
l'industrie privée 75 remorques routières en bois de son design
(avec une capacité de charge de 3,6 t et 6 t) qu'elle loue à des
transporteurs. Ce sont des semi-remorques routières adaptées au
gabarit ferroviaire (hauteur réduite) et ne sont pas destinées à
des voyages longue distance sur route, elles sont conçues pour des
services terminaux de courte distance. Elles sont équipées de
jantes auxiliaires et d'une barre d'attelage équilibrée et
auto-repliable.

Pour leur transport par rail, il obtient des chemins de fer de la
Société des Chemins de Fer de l'Est -
Est et de l'Administration des Chemins de Fer de l'État -
Ouest-État le transfert "précaire", moyennant
un loyer, de 40 wagons à bogies qu'il transforme en wagons porteurs
(25 unités) et en wagons chargeurs* (15 unités). Longs de 18,5 m
au-dessus des tampons, les wagons porteurs (de type RRlyw) peuvent
accueillir cinq petites remorques (de 3,4 m de long) ou trois
grandes remorques (de 5,85 m de long). En 1935, l'UFR fait
construire 5 wagons chargeurs à ses propres frais qui, placés à
l’extrémité du quai, offrent une alternative au chargement et
déchargement latéral. En 1938, elle élaborera également les plans
d'un pont mobile permettant d'opérer directement depuis la
route.
Les wagons plats sont équipés de rails de guidage afin de centrer
la remorque dans le gabarit ferroviaire. Les rails de guidage
soutiennent la remorque pendant le transport ferroviaire grâce à
des jantes auxiliaires.
*Avec le développement du système UFR et l'augmentation du poids
des remorques, l'utilisation d'un wagon chargeur et d'un quai
latéral sera par la suite limitée aux remorques à essieu simple
d'un poids total ne dépassant pas 11 t. En conséquence,
l'installation la plus adaptée pour les remorques UFR est un quai
d'extrémité équipé de guides de centrage ou équivalents.
Sources: Les rails de l'histoire n° 4 - https://issuu.com/gayalanouvelleagence/docs/journal_4_site/10, https://docrail.fr/le-transport-intermodal/
Le service est inauguré le 1er mai 1935. UFR coordonne le routage
des wagons de fret en accord avec les principales compagnies
ferroviaires françaises de l'époque, avec les routes suivantes
disponibles au début :
- route Paris - Bordeaux gérée par les Chemins de fer de Paris à Orléans et du Midi -
PO-Midi;
- route Paris - Lille gérée par la Société des Chemins de fer du Nord - Nord;
- route Paris - Lyon gérée par la Compagnie des Chemins de fer de Paris à Lyon et à
la Méditerranée - PLM;
- Paris - Strasbourg gérée par la Société des Chemins de fer de l'Est - Est et
l'administration des chemins de fer d'Alsace et de
Lorraine - AL.
Le calendrier initial prévoit un départ tous les deux jours bientôt
suivi d'un départ quotidien deux semaines plus tard. Le voyage dure
24 heures, par exemple :
- départ de Paris-Bercy à 23h29 (jour 1), arrivée à
Lyon-Guillotière à 23h49 (jour 2) ;
- départ de Lyon-Guillotière à 4h55 (jour 1), arrivée à Paris-Bercy
à 6h15 (jour 2).
Le trafic est encore limité pour chaque envoi à un wagon chargé de
trois remorques. La tarification appliquée par les réseaux
s'inspire du "tarif wagon-kilomètre" entré en vigueur en mars 1933
: la location et le transport du wagon sont facturés entre 2 francs
et 4 francs par kilomètre, quelle que soit la nature et le poids de
la charge.
Considérant que les transporteurs routiers travaillent pendant la
journée, les remorques sont prises le matin à la gare par des
tracteurs pour la distribution de leur contenu. Elles sont ensuite
ramenées à la gare le soir après avoir collecté la nouvelle charge.
Pour le chargement et le déchargement à la gare, en plus des
contraintes liées au couplage FAR, le tracteur routier utilisé doit
avoir une largeur limitée à 2,20 m et avoir ses jantes équipées de
disques destinés à centrer entre les rails de guidage des wagons.
Sources: Les rails de l'histoire n° 4 - https://issuu.com/gayalanouvelleagence/docs/journal_4_site/10, https://docrail.fr/le-transport-intermodal/
D'autres
prototypes de remorques tenteront par la suite de rivaliser avec le
système UFR.
Mais seul celui développé par la Société d'Études et de
Réalisations Mécaniques (Société
d'Etudes et de REalisations
Mécaniques - SEREM) retiendra
vraiment l'attention : une remorque dont la caisse, après
rétraction de l'essieu arrière, vient se poser directement sur le
sol du wagon, résolvant ainsi le problème de coinçage tout en
augmentant la hauteur de la remorque.
SEREM, qui a déposé son brevet le 17 novembre 1937, a uni ses
forces avec les établissements CODER de Marseille-Saint-Marcel pour
la construction des remorques et wagons de fret SEREM - CODER.
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En tant qu'acteur du développement de mesures régissant la
coordination rail-route, la SNCF a, depuis sa création,
sérieusement envisagé des techniques de « porte-à-porte »
susceptibles de freiner le développement du transport routier. Le 8
novembre 1938, l'ensemble du personnel dirigeant de la SNCF s'est
ainsi rendu à la gare de Paris-Batignolles, invité par son
Département Commercial à une présentation des « systèmes de
transport de maison à maison » : dispositifs de sécurité,
manutention, équipements rail-route (y compris, bien sûr, le
système UFR).
En 1939, « afin d'obtenir une déflation du transport routier de
long trajet », la SNCF a réfléchi aux moyens d'organiser des
services de transport mixte par rail et par route. L'utilisation de
remorques UFR est retenue comme le moyen le plus adapté à cet
effet. Mais il est impensable de laisser UFR dominer le marché. La
position de la SNCF est claire : elle fournira elle-même les
remorques et les wagons adaptés aux entreprises routières qui en
feront la demande.
Approché, René Porte, prêt à collaborer, transmet ses conditions le
10 août 1939. Il accepte de retourner à la SNCF, tel quel, les 40
wagons donnés à louer et les 5 wagons de chargement construits par
l'UFR pour 1.030.000 francs. Cette somme, qui représente à peine
deux tiers des coûts engagés par l'UFR depuis 1935 pour
l'aménagement et la construction de ces matériels, se décompose
comme suit :
- 640.000 francs pour l'indemnisation des 15 wagons de chargement
(à un prix unitaire de 36 000 francs) et 5 wagons chargeurs (à un
prix unitaire de 20 000 francs) ;
- 150.000 francs pour l'indemnisation des 25 wagons porteurs (à un
prix unitaire de 6 000 francs) ;
- 240.000 francs pour les wagons porteurs que la SNCF estime
appropriés à équiper à l'avenir (à un prix unitaire de 6.000 francs
par wagon de trois remorques, 4.000 francs par wagon de deux
remorques et 2.000 francs par wagon de trois remorques).
Une fois le montant de 1.030.000 francs payé, la SNCF serait
entièrement libre d'aménager de nouveaux wagons et de les exploiter
comme bon lui semble sans avoir à payer d'autres frais à l'UFR.
La SNCF accepte la proposition de René Porte. Mais si l'accord
réglait le sort des wagons, les 75 remorques routières restaient la
propriété de l'UFR. Cette fois, mettant de côté toute idée de
rachat, la SNCF a décidé d'acquérir sur ses propres fonds 300
remorques dans le but de les revendre à crédit aux entreprises
routières intéressées afin d'obtenir de meilleures conditions
financières des fabricants en regroupant les commandes. À cet
effet, le Conseil d'Administration a approuvé, lors de sa réunion
du 4 décembre 1940, l'ouverture de deux crédits, l'un de 30
millions de francs pour la construction de 300 remorques de type
UFR, l'autre de 6 millions pour équiper des wagons supplémentaires.
Sources: Les rails de l'histoire n° 4 - https://issuu.com/gayalanouvelleagence/docs/journal_4_site/10, https://docrail.fr/le-transport-intermodal/
The French National Railway Company - SNCF entrusts
the Professional Organisation Committee for the Industry and Trade
in Rail Transport Equipment with the task of finding the
manufacturers for the new material.
In the case of the UFR system, the best proposal comes from the UFR
company and a contract is signed on July 9th, 1941, for 170x metal
trailers with a fixed roof, 36x metal trailers with an opening roof
(both with a payload of 6 t) and 44x tanks for wine transport (with
a capacity of 6.200 l).
Not having its own workshops, the UFR divides the construction of
its trailers between four builders:
- the General Company for Construction and Maintenance of Railroad
Material in Villefranche-sur-Saone for 100 fixed-roof vans;
- the Lagache and Glatzmann Establishments in Argenteuil for 106
van chassis and 44 tank chassis;
- the Million-Guiet Establishments in Levallois-Perret for 70x
fixed-roof vans bodies and 70x open-roof vans bodies;
- the Digard d'Aubervilliers Establishments and Pinchard-Denis de
Noisy-le-Sec Establishments for 44x tanks.
The trailers ordered are primarily intended for road carriers who
have agreed to abandon part of their long-distance services in
favour of rail transport. During the war, thirteen companies signed
agreements to this effect: in exchange for handing over a quota of
goods to rail transport, they are guaranteed to receive a certain
number of these new trailers (either the UFR system or the SEREM -
CODER system to choose from) in full ownership (the financing
is covered for about 30% by the road companies and for 70% by the
French National Railway Company - SNCF) and the
insurance of having the platforms and wagons necessary for their
loading / unloading and their transport. Amendments are
subsequently made to take into account possible obstacles to
movement by rail and destruction of equipment attributable to acts
of war.
The first to sign is the Northern Automobile Transport Company
(Société des Transports
Automobiles du Nord -
STAN), based in Pierrefitte (Seine), owner of 27
trucks and 10 road trailers representing a tonnage of 290 t and
transport licences giving it the right to provide on-demand
services throughout France, a status which it is ready to renounce
against the promise of receiving 60x UFR trailers. Concluded in
early 1941, the agreement is ratified by the Secretary of State for
Communications on June 20th: by handing over 40x UFR trailers
(75.7% funded by the French National Railway Company - SNCF), STAN
undertakes to hand over to the French National Railway Company - SNCF at least
144,5 t of goods per trailer and per semester to be transported
from Paris to Lille, Nancy, Rouen, Le Havre, Ponts-et-Marais (Lower
Seine) and vice versa. In the event of non-compliance with the
contract, SNCF is entitled to take back the trailers.
Among the other signatory companies, we can cite the Bourgey &
Montreuil de Charnbery Company (agreement approved on September
22nd, 1941) which, with 13 open-top vans and 17 one-compartment
tanks, has undertaken to provide a minimum traffic of 160 t (per
semester and per trailer) between Chambery, Lyon, Marseille and
Paris and between Chambery and the wine centers of the South of
France.
Sources: Les rails de l'histoire n° 4 - https://issuu.com/gayalanouvelleagence/docs/journal_4_site/10
En raison d'un manque de disponibilité de wagons, la Société Nationale des Chemins de fer Français -
SNCF est contrainte d'utiliser de vieux wagons de fret Rzl à
deux essieux. De construction délabrée et peu robuste, ces wagons
ne peuvent transporter qu'une seule remorque, uniquement à basse
vitesse et sans pouvoir passer par des quais de gravité.
Le Secrétariat d'État aux Communications donne son approbation le
30 décembre 1942, pour l'acquisition de 15 nouveaux wagons de
chargement.
Sources: Les rails de l'histoire n° 4 - https://issuu.com/gayalanouvelleagence/docs/journal_4_site/10
La pénurie de matériaux a retardé l'exécution des contrats et les
livraisons des nouvelles remorques sont échelonnées entre 1943 et
1946.
Au 31 décembre 1945, seulement 163 remorques de type UFR sont en
service.
Mais la Société Nationale des Chemins de fer Français -
SNCF anticipe une augmentation de la demande après la guerre et
même si la commande de 1941 n'est pas complètement livrée, elle
n'hésite pas à commander 350 remorques routières supplémentaires à
l'été 1945 et 200 wagons porteurs à l'hiver 1945. Avec deux
essieux, 12 m de long et capables d'accueillir deux remorques de 10
t chacune, ces wagons sont destinés à être inclus dans la
composition des trains rapides et capables de passer par des
triages à gravité.
Confirmée en 1946, la nouvelle commande est divisée entre le
système UFR (320 remorques, 175 wagons) et le système
CEREM-CODER (30 remorques et 25 wagons).
Les matériaux UFR seront effectivement livrés :
- entre 1947 et 1949 pour les remorques ;
- en 1948 pour les wagons.
Sources: Les rails de l'histoire n° 4 - https://issuu.com/gayalanouvelleagence/docs/journal_4_site/10
À partir du 1er octobre 1945, grâce à la mise en service d'un
nouveau service de train postal, un premier contingent de remorques
UFR a fait l'objet de tests de routage accéléré sur certaines
liaisons (Paris-Lyon, Paris-Marseille, Paris-Bordeaux, Paris-Lille,
en particulier), même avant l'application officielle, le 1er
janvier 1946, du régime accéléré pour cette catégorie de matériel.
Mais ce n'est qu'avec la livraison, en 1948, des wagons commandés
deux ans plus tôt, que toutes les remorques ont pu bénéficier
pleinement de cette mesure.
Sources: Les rails de l'histoire n° 4 - https://issuu.com/gayalanouvelleagence/docs/journal_4_site/10
Ralentis par les circonstances (certaines des compagnies de route
n'ont reçu aucun remorque pendant la guerre), le trafic route-fer
par remorques a connu une forte reprise après la Libération,
passant de 16.400 t en 1945 à 39.300 t en 1946, les plus grands
contingents étant représentés par les vins et spiritueux (6.039 t),
le papier et le carton (1.810 t), la verrerie (1.422 t), l'eau
minérale, les meubles, les accumulateurs, le caoutchouc.
À cette date, seules sept stations disposaient de sites spécifiques
de chargement-déchargement : Paris-La Villette, Nancy, Chaumont,
Paris-La Chapelle, Lille-Saint-Sauveur, Paris-Batignolles et Le
Havre.
La même année, alors que les nouveaux wagons transporteurs
commandés en 1945 ne sont pas encore livrés (ils seront livrés en
1948) et afin de faire face aux besoins pressants, la Société Nationale des Chemins de fer Français -
SNCF procède à la transformation de 200 unités plates de son
propre parc :
- 100 wagons transporteurs simples immatriculés 430000, 429501 -
429557 & 429958 - 429999 transformés à partir des anciens wagons de
fret OCEM 29 livrés à la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à
la Méditerranée - PLM et à la Compagnie des chemins de fer du Sud - Midi
entre 1931 et 1934 ;
- 100 wagons transporteurs doubles immatriculés 425801 - 425900
transformés à partir des anciens wagons de fret RRuw livrés à la
Compagnie des chemins de fer de l'Est - Est et
des wagons de fret NNuw livrés à l'administration des chemins de fer d'Alsace et de
Lorraine - AL en 1931.
Sources: Les rails de l'histoire n° 4 - https://issuu.com/gayalanouvelleagence/docs/journal_4_site/10, Correspondances n° 16 (12.2004 - 01.2005)
Comme leur nombre est limité, les remorques route-rail doivent
avoir un temps de rotation rapide selon un calendrier établi à
l'avance. De plus, chaque station d'envoi ou de réception doit
disposer de tracteurs routiers pour assurer le transport terminal.
En effet, en l'absence de leurs propres tracteurs, les entreprises
font appel à des propriétaires de tracteurs indépendants, dont
certains sont spécialisés dans ce service, comme, à Paris, la
Société auxiliaire de transport mixte rail-route. Étant donné
qu'une telle organisation dépasse le cadre normal de ses services,
la SNCF encourage la création de structures adéquates comme la
création du Groupement Technique
des Transporteurs Mixtes
rail-route - GTTM).
Cette association régie par la loi de 1901 regroupe autour de son
président fondateur René Mazeaud (1911-1986) des consolideurs, des
agents commissionnaires et des transporteurs routiers. Ses branches
locales jouent un rôle à la fois commercial (relation avec les
clients) et technique (réception des remorques et des wagons, suivi
et maintenance).
Sources: Les rails de l'histoire n° 4 - https://issuu.com/gayalanouvelleagence/docs/journal_4_site/10
À partir du 1er août 1948, tous les wagons porte-containers (362x
destinés au transport des remorques UFR et 50x pour celles des
remorques SEREM - CODER), les wagons chargeurs (13x), les petits
wagons chargeurs (20x) et les dispositifs semi-fixes (38x) sont
transférés à la flotte sud-est, leur maintenance étant assurée par
les ateliers de Villeneuve-Saint-Georges (UFR) et de
Marseille-Prado (CODER).
Sources: Les rails de l'histoire n° 4 - https://issuu.com/gayalanouvelleagence/docs/journal_4_site/10
En 1949, la Société Française pour le développement du transport
MIXTE (SOciété FRAnçaise pour le
développement du transport MIXTE -
SOFRAMIXTE), une société anonyme dont le capital
est détenu en grande majorité par plus d'une centaine de
transporteurs, est créée pour gérer la flotte de wagons UFR (suivi,
maintenance, distribution) loués à la Société Nationale des Chemins de fer Français -
SNCF.
NB : Par la suite, SOFRAMIXTE gérera également la flotte de
wagons UFR mise en place par SCETA. Étant également responsable du
financement de l'achat de nouveaux équipements, elle sera amenée à
posséder ses propres wagons UFR.
Sources: Les rails de l'histoire n° 4 - https://issuu.com/gayalanouvelleagence/docs/journal_4_site/10
Au 31 décembre 1949, 653 remorques et 382 wagons porteurs sont en
service. 41 stations sont équipées de sites de chargement et de
déchargement*. Le tonnage transporté s'élève à 158.000 t (contre
59.500 t en 1947 et 91.000 t en 1948). Dans 90% des cas, la durée
du transport par rail est équivalente, voire inférieure à celle du
camion routier. De plus, une régularité presque parfaite est
obtenue puisque les itinéraires prévus sont respectés dans 97% des
cas.
*À son apogée dans les années 1960, il y avait environ 185
stations en France capables de gérer des remorques UFR. Le système
couvre également le gabarit métrique (CFD Vivarais) ainsi que
certains points clés des réseaux allemand, belge, néerlandais ou
italien. Le tonnage transporté s'élève à 890.000 t par an,
transporté par plus de 2.500 semi-remorques (appartenant à 165
entreprises privées) et 1.300 wagons (270 porteurs simples et 1.030
porteurs doubles).
Sources: Les rails de l'histoire n° 4 - https://issuu.com/gayalanouvelleagence/docs/journal_4_site/10, https://docrail.fr/le-transport-intermodal/
Bien que desservie par une charge maximale de 17 t, bien en dessous
de celle des véhicules routiers à large carrosserie qui peuvent
atteindre 24 t, la technique UFR a connu une croissance continue
jusqu'en 1968, lorsque le nombre de remorques en circulation
commence à diminuer (2.640 en 1968, 2.490 en 1969). Ce déclin
s'explique en particulier par la montée en puissance, depuis 1959,
de la technique Kangourou qui, utilisant des wagons équipés d'une
poche dans laquelle les roues de la semi-remorque sont logées, est
capable d'accueillir des remorques plus grandes. Il s'est accéléré
avec la décision prise en 1971 par NOVATRANS d'abandonner la
manutention par tracteur spécialisé au profit de la manutention
verticale. La dernière remorque UFR en service a disparu en 1983.
Sources: Les rails de l'histoire n° 4 - https://issuu.com/gayalanouvelleagence/docs/journal_4_site/10